Petits picots pointus.

Cette nuit j'ai tellement bien branlé que j'ai qu'une envie, rebranler encore. Mais le piège est là qui attend. Tout le drame de mon existence se résume par : "Expérience gratifiante. Vite répéter l'expérience !". 

Ce qui est bien sûr voué à l'échec et parfaitement débile.

La classe, c'est d'être au courant et de tout de même tomber dans le piège.

J'ai la classe. 

Neuneu.

Je vais tout mettre sur le compte de mon atteinte du système nerveux. Quand les gens m'emmerdent je dis que c'est à cause de ça.

C'est pour la même raison que j'ai reperdu mon nouveau super mobile et avec, mes points de fidélités et mes droits de renouvellement.

Voila.

Du coup ils m'envoient un Golgot que je vais payer une fortune et qui dure 2 h avec une portée de 3m. Cool.

Vla l'autre.

Encore au théâtre. Je vais de ce pas pressé au studio. Enregistrer les vêpres pour Les Caprices de Marianne. Je vais utiliser des gongs tibétains et des gamelans balinais. Ca leur apprendra.

Lan me fais un peu la gueule. Je suis parvenu à la convaincre ce matin qu'avec le peu d'amour visible qu'il nous reste il était préférable de se pacser plutôt que de se marier.

Ca doit pas être rigolo d'être une femme. On doit avoir l'impression d'avoir raté un truc au début.

J'espère qu'on va trouver quelque chose de nouveau au pied de l'univers dans les prochaines décades.

C'est le matin.

Et je suis au théâtre. Quelle chiasse cette nuit. J'ai dormi d'heures en heures. J'ai envoyé de longs filets de danette sur l'émail de la cuvette.

Lan travaille dans un hospice de vieux. Elle découvre que les gens sont des ordures. Ce qu'elle sait pas c'est que les vieux étaient sans nul doute des ordures avant les gens.

Mais elle se laisse berner par des regards mouillés. De vieilles mains qui s'agrippent à son bras pour en baiser le grain et souffler "Merci Lili".

Tout un tas d'ordure. Voila ce que c'est les gens. De l'autoroute. Les autres ça va.

Allez allez

Je vais raconter un truc chaque jour.

Peut être pas aujourd'hui. Mais demain sûr.

Alors cette crise financière. Incroyable.

Et une meuf que j'ai vu aussi. Cool

Est ce que je me branle dans un bureau ce soir ?

Pas certain. Je dois me lever tôt demain c'est vrai.

Tiens oui c'est vrai ça.

Tiens je me remet deux grammes de GHB, pour la forme.

Ah j'ai parlé sur MSN avec un mec qui fait des photocopies.

Polopop.

Hum. Je suis au théâtre là. Je vais me marier bientôt.

Je suis surement un Maganga.

Peut être en fait.

Est ce que ça va ?

Ouais on dirait que ouais.

je vais essayer de pleurer sans rigoler après.

Non j'arrive même pas à commencer. Je suis nul comme acteur.

J'aimerai bien. Je sais plus quoi. Un truc que je pensais une seconde avant.

Là je pense à des nichons par exemple.

Pas d'euphorie on dirait ce soir. 

Je vais me bouger le cul, je vais enregister des voix au studio. Pourquoi il me faut tout ce temps pour me mettre en marche, comme un vieux tacot. On serait en  guerre j'irai plus vite. Ca serait bien que cette crise ce transforme en guerre et qu'on ai du mal à bouffer ou qu'on bouffe des rats. On irait tous chez un gars manger du rat. Ca serait notre petite soirée de ce soir.

Le Chinois.

Cette nouvelle entité au Panthéon des trucs bizarres c'est Le Chinois.

Le Chinois est toujours là. Je dois vivre avec Le Chinois. Je dois utiliser Le Chinois.

Mais jusqu'à maintenant le chinois ne m'apporte rien. Même pas de chinoiseries. Alors j'ai décidé de devenir une sorte d'ordure comme Mussolini et d'utiliser Le Chinois pour qu'il me serve. Le Chinois va déguster et moi je vais ravaler mes larmes à jamais. Je vais devenir efficace comme les trucs qui tuent pour de vrai les insectes.

En plus de ça j'ai du Piracetam, j'en ai pour 6 mois. Alors ça carbure. Mon cerveau vieilli moins que le votre (en plus j'y ai rajouté des connections par une habile utilisation des substances psychotropes) et de toute façon quand j'en ai plus j'ai trouvé une source intarissable de Aniracetam et ça ça fonctionne mieux encore.

Et puis aussi, tant qu'il restera des jantes aluminium à nettoyer, il restera du bonheur.